Nos premiers pas dans la jungle 3

4 octobre

Lorsque j’étais plus jeune (j’avais 12 ans), avec ma cousine et ma mère, nous avions passé trois semaines dans la jungle amazonienne. Dont une bonne semaine dans un bateau nullement touristique, où les hamacs par dizaines, jouxtaient les repas sommaires et les douches communes.

J’avais fort apprécié ce voyage et pour moi Amazonie, signifiait Brésil. Je n’avais jamais songé que le Pérou protégeait sa jungle beaucoup mieux que ses voisins, ou encore que nous pouvions y faire des séjours comme celui que nous allions faire.

Au détour de notre guide de voyage inutile, nous n’arrêtions pas de retomber sur la page concernant la ville d’Iquitos. Nous n’y prêtions pas vraiment attention, jusqu’à ce que le nom d’Eiffel nous saute aux yeux, et que nous décidions de creuser le sujet.

Iquitos est  la plus grande ville au monde non accessible par la route. Située presqu’en pleine jungle, elle a du son essor aux fortes concentration d’hévéas (arbre à caoutchouc) dans la région. La ville ne cessant de s’agrandir, un riche industriel fit importer de France et en pièce détachée, une maison créée par Gustave Eiffel. Pour éviter tout suspense, je vous dis tout de suite que nous avons raté la maison.

Malheureusement, des gens mal intentionnés ont fait rentrer illégalement des grains d’hévéas en Malaisie où les arbres grandirent comme des champignons. Toute l’industrie du caoutchouc se déplaça (à l’occasion le Natinal Geographic peut nous apprendre des choses). Heureusement, en 1960, ils ont trouvé du pétrole. L’argent ne profite, bien entendu, pas aux péruviens mais les commerçants, transports… se sont développés grâce à ceux qui l’exploitent. Aujourd’hui, Iquitos est  une ville prospère vivant du commerce du bois, du tourisme et des effets secondaires du pétrole.

Ma peur de l’avion devenant presque handicapante, je n’avais aucune envie de faire les 1h40 de vol pour m’y rendre. Malheureusement, la seule alternative était 4 jours de bateau suivi de 17h de bus à flan de falaise (ne me demandez pas, il y a des falaise partout dans ce pays). Malgré sa bonne volonté, Vianney m’a tout de suite fait comprendre qu’il n’était pas question de faire 4 jours de bateau (vous ai je dit que lui, son problème, c’est le mal de mer. Maintenant, même lorsqu’il nage dans les vagues, il vomit).

Ayant cédé pour l’avion, nous voilà assez rapidement au milieu de la jungle. C’est assez amusant ,car nous avons l’impression d’avoir changé de pays. Alors que nous n’avions pas très chaud et que le temps était plutôt pluvieux, nous arrivons dans une atmosphère moite et très, très ensoleillée.

Hormis l’intérêt qu’avait suscité le National Geogrpahic chez nous, la première raison pour laquelle nous nous sommes rendus dans ce milieu presque hostile est le super service que nous avons reçu du « lodge » que nous avions contacté. Deux heures après notre mail, nous avions une réponse, nous informant des prix, des activités, du logement et nous apprenant que nous aurions une « baby sitter free of charge » pour notre cher fils, si celui ci ne voulait pas faire les activités. Le prix comprenait tout, nous avons dit oui.

Arrivés à Iquitos, nous avons eu la chance d’être immédiatement pris en charge par notre guide pour nous rendre au bateau qui nous emmènera jusqu’à notre lieu de villégiature. 4h de bateau sur l’Amazone, un peu long mais aucune vague et un temps parfait.
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Au cours du trajet, on nous explique le fonctionnement du « lodge » (je mets entre guillemet car nous ne parlons pas des lodges sud africains mais bien péruviens). Nous avons un guide attitré pour nous 3 et chaque autre groupe à également son propre guide (même si vous êtes tout seul, vous avez un guide). Vous dites ce que vous préférez: trek, pêche, animaux, grimper aux arbres, voir des locaux, apprendre à survivre dans la jungle ou je ne sais quoi encore, et le programme est fait en fonction de vos envies.

Le résultat fut un séjour super! En plus, Frida était tout le temps avec nous pour s’occuper de Théandre et Théandre l’adorait. Elle lui a appris beaucoup de mots espagnols et il a réussi à lui en apprendre un en français « pourquoi » (tu m’étonnes, répéter 200 fois par jour, ça rentre).

Quoi que très sommaire, le loge fut parfait.

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vue du lodge

vue du lodge

 

L’eau vient directement du fleuve, elle n’est ni vraiment froide, ni vraiment chaude. L’électricité est solaire et relativement limitée. Il n’y bien entendu ni clim, ni ventilateur mais la chaleur est tout à fait supportable.

Presque toutes les pièces possèdent des moustiquaires et nous n’avons vu, aucune, je dis bien aucune, bestiole peu appétissante dans un seul recoin de l’habitation. Ils ont même installé une « salle de hamacs » afin que nous puissions nous détendre avant les repas (ah, les repas, seule chose très décevante).

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on trinque?

on trinque?

 

En plus d’avoir un guide super gentil et presque une nounou à temps plein, nous avons adoré les autres visiteurs. Nous recevons souvent des invitations à venir les voir dans leur pays etc, mais nous ne les appellerons bien entendu jamais. Mais jamais, jamais, nous retournons la proposition. Cela peut paraître mal poli mais je ne vois absolument pas l’intérêt des paroles en l’air. Mais pour une fois, je pense sincèrement que nous en reverrons au moins 2.

Après avoir pris nos marques et une bonne nuit, nous attaquerons, dés demain, la découverte de la jungle dans des conditions dignes de Man versus Wild (émission télé pour ceux qui ne connaîtrait pas).

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3 thoughts on “Nos premiers pas dans la jungle

  1. Reply Randa Nov 3,2013 9 h 00 min

    Cc vous deux

    Le lodge en olein jungle a l air top 😉 mais Man versus Wild mange des serpents crus et bois de l eau non potable avant de grimper pendant 4h en plein soleil alors ça j ai hâte de lire votre article ou vous nous raconterais votre aventure !!!

  2. Reply Michele Sweerts Nov 5,2013 4 h 27 min

    Iquitos est maintenant aussi sur la liste…. Faudra que nous retournions.

    Voyager semble se compliquer pour vous! Pas d’avion pour Aude (et bravo, Aude, d’avoir brave, une fois de plus, les lois de la gravite) et pas de bateau pour Vianney. Il ne manque plus que Theandre ait le mal de voiture…

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