Appelons cela, des déconvenues (partie 1) 2

4 au 6 janvier

Tout commence bien, nous partons de Graceland en milieu d’après-midi et arrivons juste à temps à Little Rock, en Arkansas, pour un rapide (voir très rapide) coup d’œil au musée de l’ancien président américain Bill Clinton.

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Le musée est sur 5 étages. Nous n’avions clairement pas le temps de faire le tour, cela tombe bien car le but était surtout le dernier étage et sa reconstitution exacte du bureau ovale.

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Nous avons pu parcourir vite fait les différentes réussites de l’ancien président et de voir les différents cadeaux reçus à l’époque. Cela donnerait presque envie de voir celui de Jacques Chirac en Corrèze.

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Le conseil des ministres (même si je ne suis pas sure que les américains les appellent ministres également)

Le conseil des ministres (même si je ne suis pas sure que les américains les appellent ministres également)

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Little Rock, c’est aussi une des villes symbolique du combat des noirs contre la ségrégation (ceux qui ont vu l’excellent film majordomes se rappelleront peut être). Malgré l’obligation des écoles d’accepter les Noirs, les Blancs et le gouverneur refusait l’accès de l’université aux élèves noirs. Le président du faire appel à l’armée afin que les affrontements s’arrêtent.

Nous aurions pu visiter l’université concernée mais les commentaires et l’avis du guide était trop moyen pour que nous décidions de nous arrêter pour la nuit. Nous avons préféré continuer à rouler et ce fut là, notre première erreur.

Nous voulons aller à Kansas City (qui comme son nom l’indique est au Missouri). La distance est très longue mais sur la carte nous voyons la ville de Pittsburg. Ville sans autre intérêt que d’accueillir la plus grande pelleteuse du monde. Je ne dis pas que nous aurions fait le détour mais, c’est sur le chemin.

Nous roulons, roulons, roulons jusqu’à destination. La ville est effectivement minuscule et le prix du motel nous confirme que nous sommes au milieu de nulle part. Il est tard,  nous dormons du sommeil du juste.

Le lendemain matin, Théandre ouvre le rideau et là, surprise, la vague de froid que nous pensions cloisonner à New York n’est finalement pas si limitée.

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L’épaisseur de neige tombée au cours de la nuit est impressionnante et la neige ne s’est toujours pas arrêtée. Alors que Théandre et moi regardons perplexe cette météo étonnante, Vianney revient de la réception en rigolant car la dame (qui habite la ville) ne connaît pas la fameuse pelleteuse géante appelée Big Brutus.

Prise de doute, je vérifie. Big Brutus existe bien, c’est à Pittsburg, Kansas et après nous irons à Independance, Kansas pour finir la journée à Marceline, Missouri. Bref, tout est parfait.

Ah, sauf un point, nous sommes à Pittsburg, mais pas Kansas, Pittsburg Missouri! Vous y croyez ça, ils ont fait deux villes du même nom à 200km de différence séparées par une frontière à la noix. D’accord, c’est l’erreur débile du GPS que j’ai renseigné moi même, mais quand même!

Résultat, Vianney reprend les choses en main et ressort les cartes afin de revérifier le planning que j’avais fait.

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Ce ne fut pas tout à fait inutile, car nous avons également découvert qu’en plus de Pittsburg, il y a 2 Independance, un au Missouri et un au Kansas! Alors que je plaide pour laisser tomber ces deux villes et d’aller directement à Kansa City (dans le Missouri, donc), Vianney refuse de rater le Big Brutus.
Nous prenons donc la route et tentons de rattraper nos 200km de route fait par erreur.

C’était sans compter le temps. Il fait -12° dehors et il neige. La route est verglacée et personne ne vends de chaines. En plus, Vianney s’obstine à vouloir un café. C’est ce stupide Mc Café qui nous fit perdre notre première heure.

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Toutes les voitures qui circulent sont des 4*4 avec des chaines. Nous n’avons ni 4*4, ni chaines, c’était perdu d’avance. Nous n’avons pas réussi à remonter la pente non déblayée du Mc Drive. Sans l’aide d’un habitué de la neige, peut être y aurions nous passé encore plus de temps. Cela dit, ce ne fut que notre deuxième déconvenue.

La route est mauvaise, très mauvaise pour aller à l’autre Pittsburg. Nous roulons mais la glace se forme sur notre pare brise, la boue se fige et la température ne cesse de baisser. Il fait -17°.

J’appelle Big Brutus afin de vérifier les heures d’ouverture. Le répondeur dit que c’est ouvert tous les jours, parfait.
Après des heures de route interminable à la vitesse d’un escargot,  nous arrivons,  nous sommes devant Big Brutus.

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Par contre, il y a comme un problème, la porte est fermée. Je rappelle mais le répondeur est formel, c’est ouvert tous les jours. Est ce à cause de la neige ou d’un stagiaire qui a mal fait son boulot, peu importe, les info sont mauvaises. Mais ce n’est pas un problème, faute de visite guidée, nous pouvons quand même nous approcher.

Il faut commencer par bien se couvrir

Il faut commencer par bien se couvrir

C’était sans compter le froid, la neige et le vent. Théandre, pourtant très motivé par la plus grande pelleteuse du monde, a abandonné à l’ouverture de sa portière. Vianney a persévéré quelques pas.

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Puis il a préféré s’arrêter avant de mourir gelé sur place ou de tomber dans un trou caché par la neige. Ce sera notre troisième déconvenue (même si nous l’avons quand même vu le Big Brutus).

Tant bien que mal, nous reprenons la route pour Independance. La route est toujours aussi mauvaise et nous ne trouvons pas ce que nous cherchons. Le GPS nous indique finalement une route. Nous la suivons. Je trouve que l’épaisseur de neige sur la route devient de plus en plus épaisse, je conseille de faire demi tour. Vianney ne m’écoute pas. 10 minutes plus tard, c’est le drame.

La voiture est bloquée dans la neige. La température atteint presque les -20°, le vent est glacial, la neige s’est remise à tomber et plus nous restons sur place, plus la neige nous bloque. Un peu plus et nous nous croirions dans les convoyeurs de l’extrême sur la route de glace. Vianney sort et tente de dégager seul les roues. Théandre dort et moi, je joue ma femme enceinte en restant dans la voiture.
Finalement, la culpabilité est trop forte et je sors pour tenter de dégager quelque chose. Nous n ‘avons pas de gant, rappelons le.

10 min. de froid intense, 10 min. qui nous tuerait presque et la voiture n’a pas bougé. Un tracteur arrive,  notre sauveur? Il ne peut pas nous tirer, par contre avec deux paires de mains supplémentaires, le dégagement devient plus facile. Centimètre par centimètre, en dégageant et en poussant, nous arrivons finalement à sortir de là.

Ce n’est que la 4ème déconvenue (dont nous n’avons aucune photo car, pour le coup, nous n’étions bien trop occupé).

Nous décidons de ne pas persévérer aujourd’hui et de simplement nous réchauffer dans le premier motel que nous trouvons.

La journée de demain ne pourra être que meilleure … ou pas

2 thoughts on “Appelons cela, des déconvenues (partie 1)

  1. Reply Nonore Fév 26,2014 22 h 53 min

    C’est donc ce qu’on appelle une journée de m…
    C’est pas très malin non plus de donner le même nom a plusieurs villes.
    Vivement la suite.
    En même temps, le suspens n’est pas bien grand, vous ayant vu il y a 3 jours, je sais que vous n’êtes pas morts congelés.

    • Reply aude Mar 3,2014 0 h 46 min

      Et voilà, tu as cassé tout le suspens des milliers de personnes qui suivent ce blog et qui ne sont pas encore au courant. Grace à toi, tout le monde sait que nous sommes rentrés! Je pourrais effacer ton com, mais dans le fond, il n’y en a pas autant de milliers, alors c’est pas très grave.

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