Appelons cela, des déconvenues (partie 2) 5

 

La veille a été froide, neigeuse et relativement décevante.
Il fait toujours aussi froid mais le soleil est là et la neige s’est arrêtée.

Après une nuit passée à Independance, nous allons dans la seule attraction de cette mini ville, la seule attraction qui nous intéressait: le musée de Laura Ingalls Wilder (la petite maison dans la prairie au cas où le nom vous dit quelque chose mais rien de plus).

Dans la série, cette brave Laura ne reste qu’à Walnetgrove ou, au pire, à Mancato. Mais dans la vraie vie, elle passe 3 ans à Independance où elle apprit à lire et à écrire. L’authentique maison avec son authentique grange peuvent donc être visitées.

16-DSC00608

L'épaisseur de neige est un peu épaisse

L’épaisseur de neige n’est pas à négliger

Par contre, le musée était fermé. Malgré notre optimisme, la saison d’hiver est la saison d’hiver et les horaires sont les horaires. Nous commençons juste à croire qu’il n’y a rien à faire au Kansas (certains nous diront qu’il n’y a jamais rien à faire au Kansas).

Nous avons quand même bravé la clôture pour regarder par la fenêtre et prendre les photos. Cependant, la température était toujours nettement négative et rester plus de 10min dehors signifiait vraiment mettre le bout de nos nez en danger. La radio nous disait que nous ne devions pas excéder 15min à l’extérieur, au risque d’abimer notre peau de façon définitive.

18-DSC00622 19-DSC00624

L’arrêt, assez bref, nous permit d’arriver pour le déjeuner à Kansas City (au Missouri, toujours).
Nous commençons par manger dans un des restaurants les plus connus de la ville. Restaurant, encore une fois, situé dans un coin mort dont le terme mal famé correspondrait presque. La spécialité n’est plus le poulet épicé mais une sorte de barbecue infecte où l’on cuit de la viande qui ressemble à du corned beef.

21-DSC00632

La sauce pouvant l’accompagner étant tout à fait infecte; le ketchup fut notre meilleur allié. Malgré le côté tout à fait peu accueillant de ce restaurant; des photos prouvent que toutes les stars s’y sont pressées de Steven Spielberg à Nancy Palin.

22-DSC00633

La seule petite chose que j’ai fort appréciée mérite une petite ligne d’explication. Une chose que Vianney et moi détestons (haïssons même) aux Etats-Unis, c’est la culture du tip (pourboire). Nous voulons bien donner aux serveuses, éventuellement aux porteur de bagages et quelque fois au taxi s’ils ont été gentils; c’est tout.
Ici, on nous demande des tip pour tout. Nous payons une visite guidée, tip au guide; nous prenons un bus touristique, tip au chauffeur, nous prenons une baby-sitteur (que nous payons), tip supplémentaire aussi! Vous comprendrez que nous ne donnons jamais car j’assimile presque cela à de la corruption. A force de discuter, nous réalisons d’ailleurs que les européens ne donnent pas souvent. Comme nous a poliment dit un américain, « Oh, ne donnez pas, vous êtes français, tout le monde sait que vous êtes malpolis », fort de ce stéréotype, nous ne faisons rien pour le démentir.

Mais dans ce restaurant, un simple petit mot m’a redonné le sourire.

Comme dirait Vianney, j'ai fait ma japonaise en prenant une photo au milieu de la file d'attente

Comme dirait Vianney, j’ai fait ma japonaise en prenant une photo au milieu de la file d’attente

Repu avec notre repas très discutable, nous reprenons la voiture, direction Marceline, la ville d’enfance de Walt Disney.

Sur la route depuis 10 min., un éclair de génie me traverse l’esprit; vérifiions les dates d’ouverture. Bien m’en a pris, le musée consacré au créateur de Mickey est fermé tout l’hiver.

Fier d’avoir échappé à une nouvelle déconvenue, nous optons pour le musée de la seconde guerre mondiale vivement conseillé par le guide. Nous y arrivons. Nous nous garons. Nous découvrons que le musée est fermé le lundi. Nous remontons en voiture. Nous repartons.

Nous errons dans la ville à la recherche d’une occupation quelconque (au hasard, une bibliothèque). Nous tombons sur l’usine Hallmark. Concepteur de cartes de vœux et de papeterie, leurs bureaux sont ouverts au public.
Nous nous garons. Nous sortons. Nous découvrons que le centre est exceptionnellement fermé pour deux jours. Nous repartons.

Nous sommes littéralement à court d’idée. Nous remettons le nez dans notre guide. Rien, rien. Si, une librairie très originale à visiter. Pourquoi pas?

Cap vers la librairie. Elle est ouverte!

23-DSC00634

A part le fait d’être ouverte, nous ne comprenons absolument pas l’intérêt de cette librairie. Tout à fait quelconque, tout à fait inintéressante, nous ne sommes plus surpris d’être à nouveau déçus. Jusqu’à ce que nous entendions, au fond du magasin un « Bonjour ». Théandre court, « Il parle français!. Effectivement, deux petits garçons sont là et parlent français.

d

d

Nous découvrons que les écoles du quartier sont tellement mauvaises que tout le monde met ses enfants à l’école française située à deux pas. Cela permettra d’occuper Théandre pendant une bonne demi heure et surtout de nous laisser du temps pour discuter avec le papa qui nous donne enfin, une vraie idée d’occupation.
Nous achetons deux livres inutiles avant de partir. Il n’est que 15h.

Arrive alors la délivrance, nous avons trouvé le seul lieu ouvert en hiver et adapté aux enfants à Kansas City: Legoland!

25-DSC00640 26-DSC00643

L'atelier

L’atelier

Et en plus, nous sommes seuls (d’accord, il y a également 2 autres familles)!

29-DSC00653

Une ville en légo

Une ville en légo

une piscine de légo

une piscine de légo

32-DSC00667

Une course de voiture ne légo

Une course de voiture ne légo

35-DSC00674

Tenter de faire tomber une tour de légo en simulant un séisme

Tenter de faire tomber une tour de légo en simulant un séisme

Et,bien entendu, des légos géants

Et,bien entendu, des légos géants

Il y avait aussi un film en 3D, des mini grand 8 et un manège avec plein de lasers.

28-DSC00649

Conclusion:

En 2 jours,:

– nous étions dans la bonne ville mais dans le mauvais état

– nous avons fait face à une tempête de neige pour aller voir la plus grande pelleteuse du monde qui était de toute façon fermée

– nous avons du déneiger notre voiture avec une température de -15°

– nous nous sommes retrouvés face à un musée de la petite maison dans la prairie fermé

– nous sommes tombés sur les 2 jours de fermeture exceptionnelle de Hallmark

– nous avons découvert que les musées américains pouvaient être fermés, notamment le lundi

et nous avons finalement trouvé le meilleur endroit pour amuser les grands et les petits : legoland.
En dépit du fait que ces dernières 48h furent finalement assez (voir beaucoup) « décevantes »; elle rentrent dans la catégorie, tellement de problème que cela en devient amusant. Pas de tension, pas d’énervement, mais pas mal de rire nerveux.

En retrouvant la voiture, Théandre a voulu jouer (au moins 10 min.) sur les jeux extérieurs.

37-DSC00684

Et nous sommes rentrés à l’hôtel afin de terminer la mission du jour: les cartes de vœux. Il y avait eu 6 élus l’année dernière, cette année, il y en aura 10, qui seront ils?
38-DSC00688

5 thoughts on “Appelons cela, des déconvenues (partie 2)

  1. Reply Danièle Fév 25,2014 9 h 12 min

    Merci! Elle est arrivée a bon port malgré le froid chez vous et les grosses chaleurs chez nous…
    🙂

  2. Reply Céline Fév 25,2014 16 h 23 min

    Et pourtant c’est mondialement connu que les musées sont fermés le lundi!

    • Reply aude Mar 3,2014 0 h 47 min

      je pensais qu’aux Etats Unis tout était ouvert tout le temps! Et puis l’hiver, depuis quant tout est fermé!

  3. Reply Nonore Fév 26,2014 23 h 00 min

    J’ai reconnu la carte boule de neige!

Leave a Reply to Danièle Cancel Reply