Presqu’en bord de mer 8

2 septembre

Le Kyrgyzstan est recouvert à 94% de forêt, vous verrez donc beaucoup plus de personnes à cheval qu’en bateau. Faute de mer, il ont quand même beaucoup de lacs :  certains très beaux, d’autres très hauts, des touts petits, des tres grands, certains avec des plages, d’autres inaccessibles.

Nous avons commencé par le plus facile d’accès, le lac Issyk-Koul, c’est également un des seuls avec des plages qui accueillent les touristes nationaux l’été et les week-end.

Notre premier arrêt fut à Tamtchy, qui selon les dires de notre super hôte de Bichkek ( Tunduk Hostel) est la station la plus populaire mais la plus authentique.

Effectivement, elle est authentique ! Honnêtement, il faisait froid, la ville doit ressembler à La Baule en hiver (de ce que j’imagine) Le peu de monde rencontré a été fort aimable mais nous n’avons pas été « enchanté » par l’atmosphère.

Cependant, la guest house fut une belle surprise (Bilim Guest House). Malgré son côté peu avenant, elle proposait des découvertes avec des artisans du coin. Alors oui, ce n’était pas très bien organisé et la communication n’était pas aisée, aisée. Mais contre toute attente, nous avons réussi à réserver une découverte du travail du feutre pour le lendemain matin et ça ce fut une excellente expérience.

Le vrai feutre est 100% coton et prends un temps fou a être réalisé de façon entièrement à la main. Et là où nous étions, je pense qu’il était difficile de faire encore plus artisanal.

Arrivés au centre du tri de la laine, nous avons vu toutes les étapes de transformation de la laine (sauf la teinture) jusqu’à ce que nous puissions l’utiliser. Et je peux vous dire que transformer de la laine en feutre, c’est, beaucoup d’eau, beaucoup de savon et beaucoup de bras ! Il faut aplatir la laine, la badigeonner de savon et d’eau, le faire et le refaire puis l’essorer et tout recommencer !

Le « carré » de laine commence avec des côtés de 42cm, à la fin il ne doit plus y en avoir que 30.

2h30 plus tard et 2 tendiinites déclarées (j’exagère à peine), nous avons réussi ! (et nous avons également fait de magnifiques dessins dessus).

Le seul souci c’est que nous ne sommes pas surs de ce que nous avons réalisé…

Et comme la dame était super gentille (malgré que la communication soit entièrement gestuelles), qu’elle nous a offert des legumes frais du potager, et que cet atelier était plus que bien ; nous avons acheté par une, mais deux magnifiques paires de chaussons entièrement réalisés à la main : même les petits ronds anti dérapants sont faits ici.

Au fur et à mesure que  nous avançons, nos sacs sont délestés des différents objets perdus, au lieu d’en tirer profit ; nous remplissons les vides avec des choses aussi utiles que ces pantoufles.

La journée bien entamée, la dame bien remerciée et nos œuvres bien rangées, nous revoilà partis pour la « station balnéaire » Chopol Ata la plus prisée du lac, repaire des classes les plus aisées.

Effectivement, il y a relativement plus de monde, des magasins de plage, des activités nautiques et des plages privées. Sans dénigrer, nous sommes loin de Saint Tropez mais nous avons  profité avec plaisir d’une après-midi ensoleillée à la plage. Ce n’était pas super propre, l’eau n’était pas extrêmement chaude (euphémisme) et nous n’avons pas pu y manger de glace (faut aux vendeurs qui préfèrent mettre de la vodka dans leur congel) mais nous conseillons quand même cette petite escale.

Pour ne rien gâcher, nous avons trouvé une guest house trop mignonne ou Vianney a pu mettre ses talents de cuisinier à profit.