Saut de puce au Guatemala 6

3 au 5 novembre

Nous n’avions pas réellement prévu d’aller au Guatemala, mais nous avions beaucoup de jour au Bélize (faut au fait que nous avions du prendre nos billets de départ avant d’entrer sur le territoire) et nous pensions avoir fait le tour. En plus, je désirais vraiment faire du Kite Surf (activité que le destin s’obstine à me refuser depuis le début de notre voyage), mais cela n’ouvrait que 3 jours plus tard .

Nous avions  quelques jours à meubler et du Bélize vous pouvez soit aller au Guatemala, soit au Mexique. De façon arbitraire, nous avons choisit le Guatemala ou plutôt Tikal, le site le plus important au monde de ruine mayas.

Pour y aller, nous avons du reprendre le bateau pour Bélize city, puis un bus direct pour quelques heures (3 ou 4).

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Passés la frontière guatemaltaise où le douanier à gentiment tenté de nous corrompre,  nous redécouvrons un pays plus proche de l’Amérique du Sud que de l’Amérique du Nord. Nous reparlons espagnol (Théandre ne s’en remet toujours pas) et le confort ou l’offre de service est similaire à ce que nous connaissions depuis 6 mois.

Arrivés dans la ville la plus proche du site de Tikal, Flores, nous trouvons un petit hôtel pour dormir où nous passerons notre après-midi et notre nuit faut de pouvoir sortir sous une pluie torrentielle (torrentielle étant un euphémisme, nous n’avons même pas mangé le soir tellement le fait que sortit ne faisait pas partie des options).
Heureusement, le lendemain matin, nous avons plus de chance, il fait un temps magnifique et la visite de Tikal se fera sous le soleil.

Miniature du site de Tikal

Miniature du site de Tikal

Sans faire l’histoire complète, Tikal regroupe le plus de pyramide maya ( et donc de tombe) de tous les sites découverts à ce jour. 80% des pyramides supposées n’ont pas été désensevelies afin de mieux les conserver.

En gros, chaque colline veut dire pyramide

En gros, chaque colline veut dire pyramide

Tikal a beau être touristique, ce n’est rien par rapport au Macchu Picchu. Cela permet aux touristes (comme nous) d’errer à travers ses ruines avec beaucoup de liberté. En plus de pouvoir toucher les pierres, quelques pyramides peuvent être escaladées.

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Ne mentons pas, c'est un peu casse-g.... ces escaliers

Ne mentons pas, c’est un peu casse-g…. ces escaliers

Nous avons eu le droit à une grande explication sur le nombre de marches calculé selon le nombre de pleine lune ainsi que la hauteur de la pyramide en fonction de je ne sais pas quoi. Je n’ai pas tout compris mais nous avons retenu trois choses.

La première est que le calendrier maya était très complexe et avait une fin. Il était impossible de calculer au delà du 21 décembre 2012 et c’est pourquoi, un nombre important d’illuminé en a conclut que c’était la fin du monde. Les mayas ne l’ont jamais prédit, ils ont simplement arrêté leur calendrier.

La deuxième chose que nous retenu est que les Mayas pratiquaient également les sacrifices humains. Mais, au contraire des aztèques qui prenaient les plus joli(e)s ou les plus nobles, les mayas sacrifiaient les prisonniers de guerre ou les handicapés.

La troisième chose est la taille des marches. Monter la pyramide n’est pas facile. D’une part, car c’est extrêmement pentu et d’autre part car les marches sont très hautes. Cette hauteur en cache une autre. Les ouvriers qui travaillaient sur la réalisation des pyramides ne faisaient que cela. Leur vie était triste et sans faste. Leur travail était tellement dur et il commençait tellement jeune qu’ils atteignaient généralement leur taille définitive à l’âge de 8 ans. Malgré que les Mayas possédaient la roue, il ne l’utilisait pas et au contraire des Incas (comme m’a gentiment fait remarquer le guide), ils n’avaient pas de lamas; les pierres étaient montées au sommet des pyramides sur le dos avec l’unique force physique. Afin de rendre ce travail un peu moins éreintant, l’escalier était fait à l’échelle d’hommes de petites tailles mais dés que l’édifice était terminé, toutes les marches étaient modifiées pour correspondre aux personnes nobles qui pouvaient atteindre 1m80.

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Le site a beau être plat, il est très grand et il faut marcher près de 5km pour tout voir (ou en tout cas, le plus important). Cela prend facilement 3 ou 4heures.

C’est l’occasion de voir la deuxième plus grande pyramide construite dans notre monde (après celle de Kheops) et de monter à son sommet. Cette fois, c’est un escalier spécialement construit qui permet d’y accéder.

Vous la voyez là, au fond

Vous la voyez là, au fond

Ca, c'est en haut

Ca, c’est en haut

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Puis un petit tour sur la place principale pour voir où tout le monde habitait. Là, la motivation, nous avait plus au moins quitter, en tout cas Théandre et moi, et seul Vianney a continué à gravier des marches.

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Oh, des singes

Oh, des singes

 

La visite est fatigante et les ruines, comment dire, nous en avons un peu notre dose mais nous sommes tous les deux d’accord pour dire que c’est unique et qu’il faut y aller. Dans quelques années; le lieu sera encore plus touristique, les prix vont augmenter, les accès seront restreints et le plaisir sera moindre. Désormais, lorsque notre fils voyagera à son tour et qu’il nous parlera de Tikal comme nous parlons du Macchu Pichu, nous pourrons lui répondre avec nostalgie de l’époque où nous y étions.
Pour terminer cet article, je ne pouvais omettre un détail important: les oublis de Vianney. Habituellement, je perds beaucoup de choses. Je suis plutôt mal organisée et j’ai une tendance à oublier, poser ou perdre tout ce qui est important. Cela peut concerner des affaires personnelles tout comme professionnelles, d’ailleurs.

Afin d’éviter de me confronter à mon problème, je l’éviter en ne gardant rien, strictement rien, de valeur ou de grande importante. Vianney est en charge de tout et heureusement. Le problème est que mon défaut doit être contagieux car plus nous voyageons, plus ses oublis deviennent importants.

Cela à commencé par nos deux paires de lunettes; deux cartes mémoires, son téléphone portable, sa souris d’ordinateur, et d’autres choses que j’ai oublié mais lors de notre visite de Tikal, il a atteint des limites insoupçonnables: il a perdu le portefeuille.

Notez que je ne m’énerve ou ne m’affole jamais dans ces cas là car, cela ne sert à rien et, cela m’est arrivé tellement de fois (3 fois dans le métro parisien) que je ne vais pas jeter la première pierre).

Arrivés au bus pour repartir, plus de portefeuille. Panique à bord (pour lui). Retour à pied sur les lieux de la visite pour lui (nous avions parcouru plus de 5km, je rappelle) pendant que je pars à la recherche d’une voiture dans les méandres des bureaux.

15min plus tard, je trouve une voiture qui m’accompagne au centre du site. 2 min de voiture et je vois Vianney sur le trajet du retour. Arrêt du véhicule et sourire triomphant de Vianney, au milieu de la jungle et parmi les multiples chemins que nous avions pris ce jour là, Vianney avait retrouvé le portefeuille!

 

6 thoughts on “Saut de puce au Guatemala

  1. Reply Alexandra Déc 6,2013 10 h 32 min

    Que de suspens !!! la prochaine fois confiez le portefeuille a Théandre ! bises

  2. Reply Michèle Déc 13,2013 18 h 50 min

    Et bien je vais faire comme vous ferez quand Théandre vous parlera de Tikal, pcq de mon temps il y avait vaguement qques petits panneaux qui indiquaient les pyramides, l’accès se faisait par des pistes défoncées et il n’y avait qu’une ou deux pyramides qui n’avaient pas encore été engloutie par la végétation. Il n’y avait pas de gardiens, pas de touristes, pas de boutiques, mais il y avait déjà des singes, des arbres et ces fameuses marches, (oui, j’y suis montée comme je pouvais, et redescendue à l’envers), mais si mes souvenirs sont bons une des pyramide a un grand trou dans le petit temple du haut, et ils s’en servaient comme des oubliettes.

  3. Reply Michèle Déc 15,2013 8 h 39 min

    J’y suis allée avec ton père et la vieille station wagon 12 soupapes, qui a bénéficié de réparations sommaires du radiateur par les artisans au bord de la route, hop on démonte de radiateur, deuxio on coule du métal argenté sur les trous et tertio, on espère que le trou restera bouché jusqu’au prochain artisan, et pourtant ces rafistolages ont tenus jusqu’au bout, jusqu’au retour à L.A. et sa vente. Je ne reconnais pas Bélize quand tu en parles, à « mon époque » ça faisait plutôt penser au Sierra Leone que je connais que par photos.

  4. Reply Michele Sweerts Déc 15,2013 11 h 46 min

    Bien contente que vous ayez connu un aussi charmant site touristique avant son invasion par les hordes.
    Ou Theandre devra t’il aller, quand il sera grand, pour decouvrir ce genre de plaisir?
    En fait, si les hommes s’assagissent un peu, il aura le choix: Yemen, Syrie etc…

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